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OMG I'm So Gay!

13 décembre 2013

Le 11 Décembre 2013,

Les médias commencent à me faire peur. J’ai cette désagréable sensation que ce sont eux qui véhiculent les pires clichés, qu’ils attisent encore un peu plus cette France qui emprunte presque sans complexes la voie de la radicalisation.

 

Cela dit, je ne les mets pas tous « dans le même panier ». Je pense notamment au Petit Journal de Canal+ qui, me semble t-il, prône des valeurs assez proches des miennes.

Je salue d’ailleurs l’hommage qu’ils ont su rendre à la mort de Nelson Mandela, avec leur édition spéciale Afrique du Sud. Ainsi que Médiapart, et tous les journaux qui s’engagent dans une recherche responsable de l’information, bref, les journaux éthiques.

 

En effet, il y a 6 jours nous avons perdu une figure du combat pour l’égalité. Un homme adulé pour son dévouement sans faille à cette cause si noble. Un exemple pour l’humanité. Vingt – sept ans de prison, et tellement d’autres batailles… Il a su entrainer tout un peuple à faire preuve de tolérance, et surtout de pardon. Quoi qu’on en dise, cet homme avait pour moi une inspiration divine.

 

Son départ sonne un peu comme l’heure du bilan. Je n’ai pas la prétention de pouvoir juger de la condition actuelle de l’Afrique du Sud, qui est indéniablement moins raciste qu’à l’époque de l’apartheid. Pour autant, nous pouvons tout de même faire un parallèle avec notre bonne vieille France. Comment a t-elle évoluée depuis le début de la lutte acharnée qu’a mené le « Papa » Madiba ?

A bien y regarder, la France a évolué certes, mais a évolué avec tout le bagage discriminatoire qu’elle supporte depuis 1944. Peut-être même que certains profitent, comme on le constate si bien aujourd’hui, d’un mal être sociétal pour remplir un peu plus la valise pourtant déjà bien difficile à transporter.

 

Bien sûr, je condamne toutes sortes de discriminations. Mais de celui qui n’a pas eu la chance d’une instruction civique ouverte et moderne, ou de celui qui a fréquenté les bancs de l’université et de la mixité culturelle et ethnique que cela implique, je condamne infiniment davantage celui qui malgré son instruction, s’évertue à décrier nos minorités. N’oublions que ce sera celui-là même qui par la suite deviendra journaliste, politique, et autres métiers destinés à l’élite qui sera ensuite en charge de nous guider, nous le peuple.

 

C’est la question de la liberté de penser qui se pose alors. Où se trouve donc la limite ? La propagation d’un cliché à caractère raciste ou tout simplement discriminatoire, l’humour véhiculant ces mêmes clichés sur les minorités, sont ils toujours dans les bornes de la liberté de penser et de s’exprimer ?

Ou pire, les discours politiques débordant de tournures diplomatiques en tout genres, mais qui dissimulent habilement une idéologie ségrégationniste, ont-ils leur place sur la scène médiatico-politique ?

 

Le fait est que tant qu’il y aura des gens pour supporter les idées de ces fameux politiques, il y aura toujours des politiques pour leur donner raison. Le serpent qui se mord la queue ? J’espère sincèrement que non.

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13 décembre 2013

Le 2 Décembre 2013,

Aujourd’hui, je me suis baladée sur internet comme j’en ai l’habitude, quand je suis finalement tombée sur un article de « média presse info ». J’en suis encore toute choquée ! Tellement d’ailleurs que je n’ai pas pu m’empêcher d’y laisser un commentaire. Plutôt que de tenter de décrire les propos de ce speudo-journaliste, j’aime autant le copier/coller. Et quitte à faire les choses correctement, l’article sera suivi de mon commentaire. Je tiens tout de même à préciser par avance que ma réaction était spontanée, par conséquent j’ai moi même fait preuve de raccourcis parfois trop rapides.

 

Article de media presse info (par Pierre Alain Depauw le 30 nov 2013)

 

C’est ce 30 novembre qu’ « Homosexualité et Socialisme » (HES), influent lobby homosexuel au sein du parti socialiste, célèbre ses 30 ans d’existence. De 1983 à 2013, les dirigeants de ce lobby ont su  peser de plus en plus sur l’état-major du parti jusqu’à placer leurs hommes dans l’entourage direct des ténors socialistes, de François Hollande à Vincent Peillon ou Najat Vallaud-Belkacem.

On songe notamment à Gilles Bon-Maury, ancien président d’Homosexualité et Socialisme, qui travaille au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Egalité et porte-parole du gouvernement, et à Michel  Teychenné, l’un des fondateurs d’Homosexualité et Socialisme, chargé de mission pour le ministère de l’éducation nationale. L’un comme l’autre ont fait partie de l’équipe de campagne de François Hollande en charge des questions LGBT.

Une stratégie redoutablement efficace qui leur a permis d’obtenir des engagements fermes du président de la République à satisfaire leurs revendications. Il suffit de se rapporter au dossier « Les 17 questions d’Homosexualité et Socialisme – Les réponses de François Hollande » pour se rendre compte de leur influence et de la mise en place progressive des promesses qui leur ont été faites.

Gilles Bon-Maury et Michel Teychenné ont su également se placer à des postes clés dans les cabinets ministériels pour parvenir à répandre leur propagande et à installer progressivement la théorie du genre dans nos écoles.

Pour célébrer ce 30ème anniversaire, HES organise cet après-midi, à 14h, à la Fondation Jean Jaurès (12 cité Maleserbes – métro Pigalle) un débat sur cette stratégie d’HES au cours des trois dernières décennies. Sont annoncés comme intervenants : Patrick Bloche, député de Paris, maire du 11e, Martine Gross, sociologue à l’EHESS, Antoine Idier,sociologue à l’université de Picardie, Jean-Pierre Michel, sénateur de Haute-Saône, Alain Piriou, ancien porte-parole de l’Inter-LGBT, Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie. Un second débat est prévu au même endroit à 16h sur leur stratégie future. Les intervenants de ce débat seront : Jérôme Beaugé, président de l’Inter-LGBT, Nicolas Gougain,ancien porte-parole de l’Inter-LGBT, Laura Leprince, déléguée aux questions d’identité de genre d’HES, Corinne Narrassiguin, ancienne députée d’Amérique-du-Nord, Gary Roustan, président du MAG Jeunes LGBT, Laura Slimani, du MJS (sous réserve).

Tour ce beau monde se retrouvera ensuite dans un « cadre festif », le Yono, pour une soirée d’anniversaire.

Question à la clé : combien de cars de police seront-ils prévus pour protéger les participants à cette sauterie de la vue éventuelle de quelques « sentinelles » venues rappeler que toute la France n’a pas encore fléchi…

 

Mon commentaire :

 

Je suis profondément scandalisée par les propos de cet article. Je suis pour la liberté d'expression, mais il y a tout de même certains codes éthiques à respecter quand on prétend être journaliste... Le principe de base étant, et vous n'allez pas en revenir, la diffusion d'informations (de préférence pertinentes) fondée sur des faits garantis par des sources fiables.

 

Ce qui m'amène à la question suivante : Qu'est ce qui vous permet d'affirmer avec tant de conviction que, je cite "De 1983 à 2013, les dirigeants de ce lobby (gay) ont su (...) placer leurs hommes dans l’entourage direct des ténors socialistes"?

En quoi la présence de personnes homosexuelles dans la politique est elle orchestrée par les associations de défenses des LGBT?

 

Permettez moi de vous informer que chacun est libre de s'investir dans le monde politique, quelles que soient ses préférences. Et si certains homosexuels s'engagent dans la lutte contre les inégalités, d'autres choisissent des combats politiques plus vastes... Ils n'ont pas attendu d'y être autorisés.

De même, les personnalités politiques qui travaillent avec des militants homosexuels sont libres de se sentir concernés par cette lutte, sans qu'aucune pression ne s'opère.

 

Je ne critiquerai pas point par point cet "article", car cela me prendrait probablement la journée. Notez l'utilisation péjorative des guillemets, j'ai emprunté ça au journaliste très talentueux qui en fait si bien l'usage.

 

Cependant, je m'en voudrais de partir sans revenir sur deux choses:

 

-La première, utiliser un terme aussi fort que propagande me laisse à penser que vous êtes conscient des absurdités que vous énoncez, et que vous cherchez à donner du poids à vôtre discours pourtant si vide.

 

-La seconde et non des moindres, pourquoi pensez vous que la police sera présente? Et qu'est ce que vous appelez "sentinelles" exactement? Parce que vu de ma fenêtre, vos sentinelles ressemblent parfois étrangement aux skinhead...

 

Je serais d'avis à ce que vous mettiez davantage en avant vôtre appartenance au lobby catholique, et que vous précisiez "attention ceci est un article de propagande" au dessus du titre de vos articles. (gardez moi un agenda catholique à 18€ s’il vous plait!)

 

J'espère sincèrement que vous choisirez de me répondre plutôt que de choisir la voie de la censure.

 

Cordialement

 

 

Après cela, je dois dire que la société commence sérieusement à m’inquiéter… Comment peut on faire preuve de si peu de tolérance ? Jusqu’à déformer la réalité pour en montrer l’aspect que l’on veut voir. Je suis d’autant plus scandalisée lorsqu’un journaliste en fait l’usage dans la pratique de son métier… Les Frigide Bargot encore, on était habitué, mais ceux là même qui ont pour mission de nous informer, je ne peux pas l’admettre. 

13 décembre 2013

Le 30 Novembre 2013,

Quand je songe à tout ceci dans son ensemble, j’en viens toujours à me dire que les règles qui établissent notre société d’aujourd’hui nous unissent par des normes et valeurs communes, certes, mais dont les bases ne sont pas toujours légitimes.

 

Comme beaucoup je pense que la religion à jouer un rôle fondamental dans l’élaboration de notre société moderne et de ses codes. Je ne prétend pas détenir la vérité absolue, c’est pour moi l’une des façons de regarder la réalité.

 

L’instauration d’une idée selon laquelle un homme est destiné à une femme et vise versa, est à mes yeux l’une des premières absurdités. Inutile d’exposer l’argument selon lequel on trouve des traces d’homosexualités dans les époques les plus lointaines ainsi qu’auprès des animaux dans la nature. On est tous au courant du fait que dans certaines civilisations, l’homosexualité n’avait rien d’anormal, bien au contraire. La question que je me pose est alors la suivante : bien que l’homme soit confronté à l’homosexualité depuis probablement aussi longtemps qu’il existe, pourquoi n’est il pas capable de l’inclure totalement dans notre société ?

 

La seule réponse qui me vient, c’est justement la religion. L’élément déterminant qui a le pouvoir de dicter aux masses ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pourquoi dans les pays où la religion est plus tolérante à ce sujet, ou tout simplement possède une faible emprise sur le peuple, l’homosexualité est beaucoup plus facile à vivre. Et grâce à ce constat, je me réjouis de ne pas être née dans un pays musulman.

12 décembre 2013

Le 29 Novembre 2013,

 J’essaie de regarder ce que l’on appelle « la réalité en face », mais je me demande souvent comment la regarder. Y a-t-il une seule réalité ? Je n’en suis pas persuadée… une réalité est selon moi multiple, façonnée par un vécu, une perception.

 

La réalité que j’affronte véritablement en ce moment – parmi d’autres combats – c’est ma préférence pour les femmes. Je me sens lâche d’avoir autant de mal à l’assumer, mais je peux tout de même m’octroyer quelques victoires. Pouvoir écrire, ou même m’autoriser à penser que je puisse être lesbienne (terme que je n’apprécie pas pour son manque de mélodie et de poésie) est un pas gigantesque en ce qui me concerne.

Cela dit, j’ai encore bien du mal à projeter la nouvelle vie qui s’ouvre devant moi. Elle m’effraie littéralement. J’aimerais pouvoir dire que je suis dénuée de préjugés et autres stéréotypes tout en sachant bien que ce n’est pas le cas. Preuve en est que ma principale peur est d’être assimilée aux clichés que l’on attribut volontiers à la communauté homosexuelle.

 

Bien que je me fasse à l’idée de mon appartenance à cette communauté, j’ai pourtant beaucoup de difficultés à me dire que je ne fais donc plus partie de cette communauté hétérosexuelle dominante dont j’ai assimilé les codes depuis toujours.

 

Accepter ma différence me procure une sensation de soulagement, qui s’en suit immédiatement par l’angoisse du fameux « coming-out ». Monter aux autres cet aspect de moi même que j’ai mis tant d’année à cacher, ou plutôt à me cacher.

Comment dire à ceux qu’on aime qu’on est différent ? Comment être honnête sans changer leur regard ? Ceux qui pensaient si bien vous connaître et réalisent finalement que vous n’êtes pas dans la norme.

 

Venant récemment de faire ce bilan de moi même, je ne me sens pas encore tout à fait prête à l’exposer au monde entier. Pour le moment, ni amis ni famille ne sont au courant – en tout cas à ce que je sache !-. Je n’ai osé le formuler qu’une seule fois à un camarade de classe qui venait de me faire une déclaration d’amour… Un moment probablement aussi pénible pour lui que pour moi.

 

Mes amis représentant une part très importante de ma vie, je crois que c’est aujourd’hui l’un des plus gros obstacles à ma sortie officielle du placard. Je les aime tellement que j’en suis un peu dépendante, et s’il on dit que les vrais amis sont ceux qui restent, autant dire que cela ne représente pas une motivation. Ce sont des personnes auxquelles je tiens tout particulièrement, alors risquer de les perdre pour avoir provoqué un changement dans nos relations ne me semble pas vraiment envisageable.

Dans l’hypothèse où certains me rejetteraient, je ne pourrais en aucun cas me dire « bon débarra ! Ce n’était donc pas un réel ami », mais plutôt « quel merdier, cette histoire m’a fait perdre un ami ».

 

De ce fait, je ne peux m’empêcher de m’imaginer les attitudes des uns et des autres face à cette « nouvelle réalité ». Dans notre société, les hommes n’ont pas réellement un regard péjoratif sur l’homosexualité féminine. Ou peut être une petite part de curiosité perverse, que je trouve relativement légitime dans certains cas.

 

Ce n’est donc pas tant le regard de mes amis masculins que je redoute, mais plutôt celui de mes amies, au féminin. Non pas que je remette en question leur ouverture d’esprit à ce sujet, ce qui me dérange surtout c’est la réévaluation de la relation que nous avons construite, des moments d’intimité. Les discours que j’ai pu tenir, laissant prétendre une attirance pour un homme afin de rentrer dans le moule, ne risquent-ils pas d’être perçus comme un mensonge ? Voire pire, une sorte de violation ?

Cela ce comprendrait en un sens, on ne peut pas juger des sentiments ou du ressenti des gens. Il n’en reste pas moins que cette situation serait un peu traumatisante pour moi.

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